Plans des Ports et Rades de la Méditerranée

Alors bien sûr il peut paraître singulier de trouver dans ces « Retours en images » des reproductions photographiques d’un pareil ouvrage.

Il s’agit, texto, d’un « Recueil de 163 des principaux Plans des Ports et Rades de la Méditerranée, dont 40 ont été dernièrement publiés par Jean Joseph Allezard ancien Capitaine de marine et plus des 16 meilleurs Capitaines Anglais.” Le tout, « À Livourne, 1833 chez Joseph Gamba. Gravés par Aliprandi. »

Cadeau d’une personne très chère, qui l’a sauvé d’une perte certaine, ce guide de pilote, utile pour des atterrissages mais non pour de longues navigations, atteste d’un usage intense et de longue durée vu son état. 

Gravé sur cuivre, relié de basane brune, ce recueil In-8° comprend un frontispice coloré affichant, par pays, « les Pavillons qu’on arbore sur les Bâtiments de Guerre et Marchands en 1833 ».

Sur les cartes, les noms de lieux suivent une logique orthographique singulière : “Cadiz, Gibraltar, Malaga, Almerie, Alicant, Fromentiere, Palme, Alcudia & Poyance, Sofa, Barcelone, Rose & Figuière, Cette, Bouc, La Ciotat, Marseille, Toulon, Hieres, Antibe”.

Certainement affecté à quelque enfant du Pirée devenu capitaine de marine marchande, souhaitons qu’il n’ait été la cause de nul échouage. En effet, les côtes y sont décrites à grands traits, selon des échelles variables (tantôt en lieues tantôt en toises) et avec une force d’évocation singulière dans les descriptifs : « Lieux où il n’y a point d’eau, le fond est d’herbe et vaze » ; « Ces côtes sont de moyenne hauteur » ; « Ici on ne trouve point de fond ». À la bonne heure. On embarque ?